Commémoration 14-18


Notre siècle aime commémorer !

 

Ne cherchons pas les causes profondes de cette nouvelle mode qui nous invite à nous rappeler certains événements, personnages, dont on souhaite nous donner la vie, l’œuvre, les actes en modèle.

 

Il est, c’est certain, des événements marquants qui ne souffrent pas la polémique, tant leur déroulement a durablement façonné notre vie quotidienne, notre façon de pensée, et pour lesquels l’impact émotionnel reste suffisamment présent.

 

La guerre mondiale de 1914 – 1918 a été de ceux-là.

 

Ce phénomène de commémoration n’est pas nouveau et, dès la fin des événements belliqueux, tous les acteurs de la société se sont mobilisés pour glorifier les soldats, ceux qui sont revenus, ainsi que ceux qui sont morts au champ d’honneur. Ainsi, chaque village a élevé son Monument aux Morts. C’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire de France que la prise de conscience collective est aussi générale et touche toutes les couches de la population.

 

 

 

 

L’église catholique, malgré la séparation de l’Église et de l’État en 1905, reste encore un interlocuteur des hommes politiques de l’époque et il n’aurait pas été envisageable que celle-ci restât indifférente au mouvement national.

 

L’armée, faut-il le rappeler, est très près de l’Église, et les mouvements politiques d’inspiration militaire s’appuient régulièrement sur elle. Le haut commandement, à majorité très largement catholique, est en général proche du clergé et souvent lié par les liens familiaux à des ecclésiastiques de hauts rangs.

 

C’est donc en toute logique que celle-ci va susciter la création d’œuvres musicales commémoratives.